Take it as a compliment darling.
Edit: (Moi aussi je peux...
Tiens, un extrait de Starcraft - La tempête (2001)
Tu avoueras qu'il y a de quoi faire un rapprochement...Comme si la météo voulait les narguer par ses caprices, le lendemain matin se leva clair et radieux sur Bekhar Ro. Octavia repensa aux images idylliques de la planète que l’équipe de reconnaissance avait montrées à ses grands-parents pour les convaincre de s’installer ici avec le premier groupe de colons désespérés. Ce n’était donc peut-être pas uniquement des mensonges, après tout… Lorsqu’ils ouvrirent la porte de leur demeure, un filet d’eau de pluie coula du porche et vint s’écraser sur le sol gorgé d’eau. Loin au-dessus d’eux, la forme angulaire d’un faucon planait dans le ciel à la recherche de cadavres de lézards noyés charriés par les flots. Pataugeant dans la boue qui séchait, Octavia alla jusqu’à la moissonneuse. Elle secoua ses courtes boucles brunes et se mit au travail. Après avoir parcouru la carrosserie d’un œil expert, elle nota des dizaines de nouveaux petits cratères qui donnaient au métal l’apparence d’une écorce d’orange. Evidemment, sur Bekhar Ro, personne ne se souciait de repeindre l’équipement tant qu’il fonctionnait. Elle constata avec satisfaction que la tempête n’avait pas endommagé sérieusement la machine. Ici et là, dans les rues de la ville, les colons s’éveillaient et sortaient de leurs maisons pour mesurer l’étendue des dégâts, comme ils l’avaient fait si souvent déjà. Dans une maison voisine, Abdel et Shayna Bradshaw étaient déjà en train de se chamailler, effarés devant l’ampleur des travaux de réparation qui les attendaient. De l’autre côté de la rue, Kiernan et Kerstin Warner saluèrent d’un geste Cyn McCarthy qui trottinait en direction de la maison du maire, située au centre de la ville. Malgré le désastre, un sourire optimiste éclairait le visage couvert de taches de rousseur de Cyn, une fille au grand cœur qui avait l’habitude de proposer son aide un peu partout mais oubliait souvent de tenir ses promesses. Sur cette planète où il n’existait pas de saison des pluies, les tempêtes étaient toujours imprévisibles et les colons devaient constamment réparer les dommages causés par les intempéries. Ils relabouraient avec acharnement les champs dévastés et plantaient en alternance des grains d’orge, de tritical et de mousse-salade, espérant ainsi récolter plus qu’ils n’avaient perdu. Ils s’efforçaient de faire deux pas en avant, avant d’être contraints à faire un pas en arrière. L’épidémie de spores avait coûté la vie à quatre des meilleurs scientifiques de la colonie, dont le mari de Cyn McCarthy, Wyl, un ingénieur chimique de la deuxième génération. Au cours des premières décennies, les scientifiques s’étaient efforcés d’exploiter les ressources et l’environnement de la planète, opérant des modifications biologiques sur les grains et les animaux pour augmenter leurs chances de survie. Free Haven avait été stable pendant quelque temps, les terres cultivables s’agrandissaient lentement. Mais, après la mort de ces hommes instruits, les autres colons avaient eu trop de mal à survivre pour apprendre de nouvelles spécialités. Ils poursuivaient leurs tâches de fermiers, de mécaniciens, de mineurs, à longueur de journée, sans trouver le temps d’explorer ou de se développer. L’avis général, exprimé par le maire Nikolai, était que la recherche scientifique et l’exploration de la planète étaient un luxe qui pouvait attendre