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Retraite

Publié : mar. févr. 19, 2008 10:48 am
par Fidel Castro
Bon c'est décidé, je suis trop vieux, je vous ai libéré de l'oppression capitaliste, je vous ai amené le savoir et la santé, je suis trop malade pour continuer.

Je me retire, je laisse mon frère Raul s'occuper de vous ( :twisted: ).














Ok ok ---- :arrow: []

Publié : mar. févr. 19, 2008 11:16 am
par Tadpol
En tout cas Fidéle, chapeau d'avoir échappé aux nombreuses tentatives d'assassinat de la CIA !


Je suis sûr que ça va manquer aux députés cubains les discours fleuve de 7h...

Publié : mar. févr. 19, 2008 12:30 pm
par Bob Brache
:lol:

Petite pensée quand même pour tous les prisonniers politiques et ceux qui ont raté leur émigration vers les USA et qui moisssent maintenant dans les geôles des frangins Castro. Ca doit moins les faire marrer.

Publié : mar. févr. 19, 2008 1:09 pm
par Fidel Castro
En tout cas moi je me pose une question: ont-il perdu ou gagné avec la révolution de 59?

Avec Batista ( un dictateur lui aussi), ils avaient : un semblant de démocratie (au moins des scrutins ) pas de libertés, pas de système de santé, pas de système scolaire... avec Castro, ils ont un système de santé, un système scolaire mais toujours pas de libertés.

De plus leur pauvreté est principalement le fait de l'embargo américain...

Leur IDH est élevé : 0,838 ils sont 51eme en la matière sur les 177 nations comptabilisées (178 bientôt) pour info nous sommes 16emes avec 0,942.


J'aimerais avoir des détails sur les conditions de vies aux différentes époques pour me faire une idée plus précise.

Publié : mar. févr. 19, 2008 5:50 pm
par Didier
Bob Brache a écrit ::lol:

Petite pensée quand même pour tous les prisonniers politiques et ceux qui ont raté leur émigration vers les USA et qui moisssent maintenant dans les geôles des frangins Castro. Ca doit moins les faire marrer.

Bob je te soupconne d'anti castrisme primaire :wink: :

- Il y peu de prisonniers dits politiques a cuba, ceux ci sont emprisonnés pour des actes le plus souvent violent et de banditisme. Tres peu semble t il le sont uniquement pour leurs idées. Il y a malheureusement une raison simple a cela c'est le point suivant.

- la ou le régime castriste est extrêmement condamnable, c'est la torture sociale qu'il impose a ses opposants. Dans un pays ou le seul employeur c'est l'etat, ou le seul proprietaire de logement c'est l'etat, des gens se retrouvent du jour au lendemain, sans travail, sans logement, interdit de sortie du territoire, pour des delits d'opinion .....

- Cuba subi depuis 50 ans un embargo extrement dur et profondement injuste de la part des etats unis. Le gouvernement cubain se considere toujours en guerre contre les etats unis (fidel n'est pas en costume kaki pour rien).

- Depuis cinquante ans, les US n'ont cessé de pousser les cubains a la misere avec leur embargo criminel, en connaissance de cause, et uniquement pour le symbole. Les rares financements en place sont destinés a des groupuscules violent basés aux états unis et qui organisent entrautre des attentats a Cuba (3000 morts).

- Les équipes de télévision enquêtent comme ils veulent a Cuba et interviewent qui ils veulent. La masse de reportage que l'on voit le prouve. Cuba n'est pas un pays fermé. Avez vous déjà entendu parlez d'opposants que l'on ne peut pas interwiever comme en chine, en tunisie, ou en thailande ???



Bref tout n'est pas rose a cuba, ce régime est usé et dépassé et a l'agonie. Le peuple vit dans la misere. Mais il faudrait arrêter les comparaisons douteuse, décalées historiquement et qui méconnaissent profondément la réalité de ce régime . Le regime castriste s'est bati aussi sur l'acces a la culture, au savoir, au sport du peuple, et ca meme si l'on deplore ce qu'est devenu la revolution aujourd'hui (ce qui est mon cas), on ne peut pas le nier, et il est intellectuellement malhonnête de systématiquement le passer sous silence.

C'est a la mode aujourd'hui de cracher sur le castrisme, il est hors de question de graduer la misere et le malheur des peuples ainsi que la barbarie de leurs dirigeant, mais tout de meme, que penser d'un autre pays

- ou le parti communiste est interdit,
- ou l'utilisation de la torture a été autorisé avant de faire l'objet d'un débat institutionnel (hallucinant).
- Qui détient des prisonniers (politiques) depuis des années sans jugement ni procès,
- ou la peine de mort est autorisée, et ou il est prouvé que les jugements sont tellement impartiaux (notamment pour des critères économiques et raciaux) que des innocents sont exécutés a la pelle.
- Qui engage un guerre a un autre pays sur la base de suppositions non fondés et hautement fantaisistes et ce en violation de toutes les regles internationales.


Avez vous deviné de quel pays il s'agit, et estimez vous qu'il s'agit d'un pays libre ?


:wink:

Publié : mer. févr. 20, 2008 2:10 am
par jseb
Je sais, je sais!

Vanuatu!

Non? ah...

Tu as oublié un système politique foireux et une constitution qui n'a pas été modifiée depuis 200 ans autorisant la création de milices privées et qui permit l'invention du gag "trespassers will be shot, survivors will be shot again"

America, fuck yeah!

Publié : mer. févr. 20, 2008 7:16 am
par Bob Brache
Didier a écrit :- Il y peu de prisonniers dits politiques a cuba, ceux ci sont emprisonnés pour des actes le plus souvent violent et de banditisme. Tres peu semble t il le sont uniquement pour leurs idées. Il y a malheureusement une raison simple a cela c'est le point suivant.
Hmmm, les 75 journalistes et opposants emprisonnés en 2003 pour vingt ans étaient-ils violents ? Alors, non, ce n'est pas l'Irak mais...

Par ailleurs, Fidel s'est calmé mais le nombre de prisonniers politiques et d'éxecutés entre la révolution et aujourd'hui se chiffre en milliers ou dizaines de milliers. Il en reste beaucoup qui tirent encore leur peine.
- la ou le régime castriste est extrêmement condamnable, c'est la torture sociale qu'il impose a ses opposants. Dans un pays ou le seul employeur c'est l'etat, ou le seul proprietaire de logement c'est l'etat, des gens se retrouvent du jour au lendemain, sans travail, sans logement, interdit de sortie du territoire, pour des delits d'opinion .....
En théorie, tu as un secteur privé mais j'imagine qu'on doit se retrouver avec des situations comme celles que tu décris. Par ailleurs, la violence policière reste un inépuisable classique de la répression politique.
- Depuis cinquante ans, les US n'ont cessé de pousser les cubains a la misere avec leur embargo criminel, en connaissance de cause, et uniquement pour le symbole.
Nous sommes d'accord.
Les rares financements en place sont destinés a des groupuscules violent basés aux états unis et qui organisent entrautre des attentats a Cuba (3000 morts).
Source ?
- Les équipes de télévision enquêtent comme ils veulent a Cuba et interviewent qui ils veulent. La masse de reportage que l'on voit le prouve. Cuba n'est pas un pays fermé. Avez vous déjà entendu parlez d'opposants que l'on ne peut pas interwiever comme en chine, en tunisie, ou en thailande ???
Les équipes étrangères, oui. Ce qui est nécessaire car le tourisme est la principale activité du pays.

Mais, pour les cubains, la liberté d'expression, c'est nada.
La possession d'un fax ou d'une photocopieuse est soumis à autorisation, le net est sous haute surveillance et, dans chaque quartir des comités de surveillance populaire, composés de volontaires, sont là pour rapporter toute "trahison à la révolution". Enfin, la critique du régime est constitutionellement interdite.

Bref tout n'est pas rose a cuba, ce régime est usé et dépassé et a l'agonie.
Non, tout n'est pas rose, c'est une dictature violente, répressive et insidieuse. Pas la pire, certes, mais cela change t-il quoi que ce soit ?

Ajoutons que pas un noir n'est au gouvernement alors qu'ils représentent 75% de la population. Autant pour l'égalité entre membres du peuple.
Le regime castriste s'est bati aussi sur l'acces a la culture, au savoir, au sport du peuple, et ca meme si l'on deplore ce qu'est devenu la revolution aujourd'hui (ce qui est mon cas), on ne peut pas le nier, et il est intellectuellement malhonnête de systématiquement le passer sous silence.
Mais ça ne saurait le légitimiser pour autant. Et pour ce qui est chiffres, attention, ce sont des chiffres officiels. "Cuba le pays où l'analphabétisme n'existe pas" existe t-il vraiment ? J'ai du mal à comprendre comment, avec toute cette pauvreté (carences alimentaires, violence quotidienne, besoin en main d'oeuvre infantile, etc), le système d'éducation pourrait produire d'aussi excellents résultats.
C'est a la mode aujourd'hui de cracher sur le castrisme, il est hors de question de graduer la misere et le malheur des peuples ainsi que la barbarie de leurs dirigeant, mais tout de meme, que penser d'un autre pays

- ou le parti communiste est interdit,
- ou l'utilisation de la torture a été autorisé avant de faire l'objet d'un débat institutionnel (hallucinant).
- Qui détient des prisonniers (politiques) depuis des années sans jugement ni procès,
- ou la peine de mort est autorisée, et ou il est prouvé que les jugements sont tellement impartiaux (notamment pour des critères économiques et raciaux) que des innocents sont exécutés a la pelle.
- Qui engage un guerre a un autre pays sur la base de suppositions non fondés et hautement fantaisistes et ce en violation de toutes les regles internationales.
Oui, tu parles des USA, et c'est bien relevé.
Maintenant, quels sont les chiffres de l'émigration ? Pourquoi 10% des cubains sont-ils partis aux USA (illégalement, au risque de finir en prison, et souvent au péril de leur vie sur des barques de fortune en plein océan) ? Combien d'américains sont allés vivre à Cuba ? Je crois que c'est éloquent.


Anti-castrisme primaire ? Non, mais j'ai toujours du mal à comprendre qu'on veuille défendre Cuba. Enfin, si, je vois : Fidel a raconté une belle histoire, celle d'un pays de miel où la culture, le savoir et le bien être sont offerts à tous gratuitement, comme un droit naturel, un pays où le peuple est roi, etc. Sauf que ce n'est qu'une histoire.

Publié : mer. févr. 20, 2008 11:00 am
par Didier
Pour les attentats, j'ai eu un peu de mal a retrouver mes sources, elles provenaient du monde diplo papier, mais sur le net tu peux lire cet article par exemple qui y fait allusion http://www.monde-diplomatique.fr/2003/06/MINA/10217

Je vais essayer de retrouver l'article qui traitait du financement et du soutient occulte du gouvernement US a ces groupes "terroristes" cubains de floride. Après différents scandale liée au financement par la CIA d'action illégales dans des pays "ennemis ideologiques", les US ont créé une espèce de fondation privée pour la démocratie ou un truc comme cela, pilotée par la CIA. Le budget est voté comme celui d'un organisme federal, mais cette fondation est privée, donc opaque, meme pour les elus US. Cet chose a notament financé les antisandinistes, les anticastriste extremistes, meme l'opposition polonaise a l'epoque de jaruleski (!), bref tous les opposants US de tout poil. Il semble que cette "fondation" finance assez puissamment une opposition a chavez actuellement. Et bien sur la CIA est toute nette, pas l'ombre d'un scandale en vue ....

Par exemple dans l'affaire des avions brouilleurs qui se baladaient le long des cotes de cuba et qui brouillaient toutes les fréquences, les états unis avait parfaitement connaissance du but de ces avions (propriété d'un groupe cubain de floride) qui décollaient de leur territoire. Ces avions brouillaient tout, y compris et surtout les tours de contrôle de l'aéroport de la havane, générant un danger énorme pour les avions de touristes (c'était le but). Ils ont finalement été abattus par les cubains au grand dam du gouvernement américain.

En ce qui concerne donc les attentats sur le territoire cubains, il sont organisés par des groupuscules cubains basés en Floride (gouverneur = frère de bush) lesdits groupuscules sont protégés par le pouvoir en raison du poids électoral des cubains en Floride. N'oublions pas que la première élection de bush est due au basculement de la Floride dans des conditions pas très claire (juste un constat, pas d'arrière pensée) et dans un contexte très serré.

La finalité est simple, un des principales ressources de Cuba est le tourisme, les attentats sur son sol risquent de lui faire perdre de précieuses ressources.
C'est aussi pour cette raison que les cubains font tout pour que l'on en parle pas (un européen a été tué ces dernières années dans une explosion a la havane, qui l'a su ? ).

Pour finir sur le terrorisme, il faut savoir que le gouvernement bush a classé Cuba dans les pays exportateurs du terrorisme, et en conséquence cela lui permet de justifier cet embargo criminel et ces provocations permanentes. c'est bien sur une absurdité politique. Ca ne le gène pas non plus de commercer avec la chine, alors qu'objective ment même si les différence sont importante, le contexte est identique.

Bref bref, oui bob je crois que sur ce coup la, et cela m'étonne de toi tu es un peu primaire.

Cuba est un régime qui fait l'objet d'un embargo l'asphyxiant depuis plus de 50 ans, sur la défensive devant les provocations permanentes des états unis et qui depuis la chute de l'urss s'est retrouvé isolé, vulnerable, et est parti dans les dérives que l'on connait aujourd'hui.

Pour resumer je dirait que le régime castriste est une dérive du communisme au même titre que le libéralisme etat unien est une dérive du capitalisme.

Je précise que contrairement ce que pensent certains d'entre vous fortement influencés par l'air du temps, "Communisme" n'est pas un gros mot. L'idéal d'une société plaçant l'homme en son centre doit continuer a exister, ne serait ce que pour pondérer la société capitaliste triomphante, qui elle considère l'homme comme un moyen au même titre que les autres biens matériels. Pas de caricature abusive de mes propos s'il vous plait, quand je parle de communisme, je me refere a marx et non a ses avatars que sont le stalinisme, le maoisme et autres regime dégénèrés.

La solution pour Cuba je l'espère, est l'arrivée d'un gouvernement démocrate a Washington qui aura le courage de parler avec les cubains, et que cesse cette traque permanente et cette guerre sale.
Cela pourrait permettre une ouverture économique mettant fin a la misère, mère de pas mal de maux cubains.

Publié : mer. févr. 20, 2008 11:47 am
par Bob Brache
Didier a écrit :Bref bref, oui bob je crois que sur ce coup la, et cela m'étonne de toi tu es un peu primaire.
J'ai tendance à penser que c'est toi qui tient absolument à défendre Castro et que tu es largement dans l'erreur.

Pour moi, c'est une dictature, qui pratique la censure, qui emprisonne des journalistes et des opposants, qui impose une terreur à ceux qui sont en désaccord. Tous ces faits sont incontestables. Et tu le défends ?
Cuba est un régime qui fait l'objet d'un embargo l'asphyxiant depuis plus de 50 ans, sur la défensive devant les provocations permanentes des états unis et qui depuis la chute de l'urss s'est retrouvé isolé, vulnerable, et est parti dans les dérives que l'on connait aujourd'hui.
Oui, mais en quoi cela pourrait-il légitimer quoi que ce soit ?!
Je précise que contrairement ce que pensent certains d'entre vous fortement influencés par l'air du temps, "Communisme" n'est pas un gros mot.
Je suis d'accord. Et, en fait, plus l'on observe les jeunes générations, moins on note d'hostilité au communisme.
L'idéal d'une société plaçant l'homme en son centre doit continuer a exister, ne serait ce que pour pondérer la société capitaliste triomphante, qui elle considère l'homme comme un moyen au même titre que les autres biens matériels. Pas de caricature abusive de mes propos s'il vous plait, quand je parle de communisme, je me refere a marx et non a ses avatars que sont le stalinisme, le maoisme et autres regime dégénèrés.
Je crois aussi que cet idéal est nécessaire, d'autant qu'entre Marx et un projet politique il y a un monde de différence. Partant de Marx, tu peux définir des modèles de sociétés très divers, dont certains qui me semblent très intéressants (ceux qui n'empiètent pas allègrement sur la liberté des individus et laissent la place à l'initiative individuelle).

Mais ce n'est pas pour ça que je vais aller défendre un foutu dictateur sous prétexte qu'il se réclame de Marx et que les américains ont une part dans les malheurs de son peuple !

Publié : mer. févr. 20, 2008 12:05 pm
par Fidel Castro
Je ne défendrais pas Castro en lui même, c'est un dictateur, comme beaucoup d'entre nous le seraient devenus dans sa situation.
Cependant, Hobbes n'était pas qu'un illuminé comme le pensent certains.
Penses-tu dans le cas de l'Irak que les Irakiens ont gagné ou perdu au change?
Penses-tu qu'avec le gouvernement antérieur à 1959 cuba ait perdu au change?

La question mérite d'être posée: si c'est une avancée sur certains plans et une stagnation sur d'autres, ce régime peut être considéré comme une évolution, un étape dans l'histoire de Cuba vers une possible démocratisation.
Si cela venait à se mettre en place en douceur, cela serait le premier pays au monde où l'aspect social aurait été traité avant la démocratie et qu'il aurait ensuite entrainé celle-ci.
Déjà certains parlent de la mise en place des réformes par Raul s'inspirant du fonctionnement des entreprises militaires (qui sont les seules performantes dans le pays.... tiens ça me rappelle quelque chose peu avant ma naissance)...

Bref, je ne suis pas sûr qu'il faille condamner absolument ce régime mais je ne compte pas non plus le porter aux nues!

Publié : mer. févr. 20, 2008 1:57 pm
par Didier
Mon propos n'est absolument pas de le porter aux nues, mais simplement d'éclairer sous un jour plus équilibré la vision qui est faite du régime castriste.

je comprend tout a fait que pour les gens de votre génération l'histoire de Cuba c'est surtout les 18 dernières années peu reluisantes et calamiteuses, mais en ce qui me concerne c'est aussi le cuba d'avant 1990, cité pour l'excellence de son éducation de sa santé, et sa politique culturelle. C'est l'époque ou Fidel a rendu sa liberté et sa dignité a un peuple d'esclave exploité par des multinationales fruitières américaines.

Donc pour répondre a Bob, oui castro est un dictateur, non il n'est pas que ça , et rappeler ceci ce n'est certainement pas justifier cela.

De la même manière les etats unis sont un pays democratique, mais ils ne sont pas que cela malheureusement.

Contrairement a toi, je ne suis absolument pas convaincu que les jeunes générations aient moins d'hostilité au communisme. Le dogme du libéralisme a tout emporté sur son passage, et la diabolisation du communisme a parfaitement fonctionné.

Il faut dire qu'entre l'urss, les kmers rouges, le sentier lumineux, la chine, le vietnam, la corée du nord l'ideal communisme a vraimment ete mis a mal par des regimes qui n'ont de communiste que le nom pour la plupart.

Publié : mer. févr. 20, 2008 5:44 pm
par Bob Brache
Didier a écrit :je comprend tout a fait que pour les gens de votre génération l'histoire de Cuba c'est surtout les 18 dernières années peu reluisantes et calamiteuses, mais en ce qui me concerne c'est aussi le cuba d'avant 1990, cité pour l'excellence de son éducation de sa santé, et sa politique culturelle.
C'est sur la fin que ce régime a été le moins répressif de toute son histoire. Etait-il vraiment un modèle culturel et éducatif avant cela (alors que l'embargo date du début des 60's) ? J'en doute.

Mais avant la chute du mur de Berlin, alors que le communisme bénéficiait encore souvent d'une bonne presse, il était probablement meiux considéré.

Maintenant, sur la réalité, j'ai de très fort doutes au sujet d'un pays qui conjugerait misère avec une excellente éducation. Quant aux chiffres, on ne peut s'y fier. Je ne tranche pas, je peux me tromper, mais je doute fortement.
Contrairement a toi, je ne suis absolument pas convaincu que les jeunes générations aient moins d'hostilité au communisme. Le dogme du libéralisme a tout emporté sur son passage, et la diabolisation du communisme a parfaitement fonctionné.
En fait, ce n'est pas une impression, ça ressort d'une étude que j'avais vu citée il y a peu.
Il faut dire qu'entre l'urss, les kmers rouges, le sentier lumineux, la chine, le vietnam, la corée du nord l'ideal communisme a vraimment ete mis a mal par des regimes qui n'ont de communiste que le nom pour la plupart.
Je l'ai déjà dit, je ne décrie pas le communisme en général, au contraire j'y trouve un certain intérêt, sans m'en revendiquer pour autant. Mais je crois que tu te trompes en disant que ces régimes n'avaient de communisme que le nom.

En effet, même si tu enlèves le caractère oligarchique, dictatorial et social-revanchard de ces régimes (la dictature du prolétariat qui devient la règle plutôt qu'une étape), ce furent tout de même des régimes communistes, un modèle particulier de communisme. Et je crois que dans une large mesure les errements de ces régimes résultent en partie de ce modèle particulier.

En effet, beaucoup de ces pays ont voulu conduire un communisme où l'Etat est tout, où tous les individus doivent être identiques pour satisfaire une véritable égalité, où l'initiative individuelle est anéantie pour les masses. Ce communisme-ci ne pouvait selon moi que conduire au totalitarisme qu'on a constaté.

Publié : mer. févr. 20, 2008 7:08 pm
par toto0
Si je peut me la ramener en dérivant sur le communisme, on peut remarquer que la plupart de ces pays sont grands, très grands voire énormes (je pense notamment à l'URSS, la Chine, Cuba n'est pas si petit non plus...).

Le principe du communisme c'est l'égalité. A partir de là deuxc problèmes:
-égalité ne veut pas dire équité. Et c'est l'équité qui est importante... (au delà du fait que ça n'est pas appliqué)

-sur des proportions aussi grandes mais c'est INGERABLE! Déjà que des pays petits ou moyens ont du mal sans contraintes...
A mon misérable et humble avis, la principale faille du communisme c'est qu'il est appliqué à trop grande échelle.
Les boudik, bodok ou je sais pas quoi enfin les villages où tout est à le communauté marchent parfaitement. Les nombre réduit permet de mieux gérer les ressources et de permettre la liberté d'application ou non de ce "communisme". Idem pour les communautés religieuses.



Maintenant sur Cuba je peut rien dire, c'est pas dans le programme... :roll: :lol:


Sur les USA, ça s'appelle une démocratie élitiste. On nous fait croire que c'est les citoyens qui votent et choisissent leur président mais il y a tellement de moyens de contrôler ces choix...

Publié : mer. févr. 20, 2008 7:51 pm
par Bob Brache
toto0 a écrit :Le principe du communisme c'est l'égalité. A partir de là deuxc problèmes:
-égalité ne veut pas dire équité. Et c'est l'équité qui est importante... (au delà du fait que ça n'est pas appliqué)
Oui et non.

Le problème de l'équité (idée d'une justice naturelle) c'est qu'elle peut vouloir signifier différentes choses :
* Au sens judiciaire : L'équité consiste à établir l'égalité. L'équité, c'est l'égalité en droits et devant la justice (y compris égalité de moyens). On l'a inscrit dans la déclaration des droits de l'homme dont se réclame notre constitution.


* Au sens politique, l'équité consiste à corriger les inégalités de départ. Là aussi, pas de débat : on peut ne pas vouloir d'une telle équité mais l'égalité est de toute façon impossible à moins de faire élever des clones en batterie de façon industrielle et standardisée dans des environnements identiques.


* Au sens économique... Aîe ! Etre équitable, c'est donner la juste mesure à chacun. Mais qu'est-ce que la juste mesure ? Comment répartis-tu les biens produits ? Imaginons que tu conserves l'argent (ce qui n'est pas le cas dans un système communiste qui promeut l'égalité), quel doit être l'écart entre le salaire minimum et le maximum ? Fixe t-on ces extremas pour des salaires forfaitaires ou horaires ? Comment fixe t-on le mérite ? Par l'éducation ? La pénibilité du travail ? Sur ce point, Marx répond par la simple égalité, qui n'est peut-être pas pire que certaines formes d'équité.


* Au sens social... Aïe aïe aïe ! Ici, l'égalité et l'équité vont de paire sont tyranniques par bien des aspects.

En effet, tu as des classes sociales, même si elles ne se définissent plus comme avant, même si "classe" n'a plus les mêmes raisons et implications (aujourd'hui c'est par l'éducation, le revenu, les responsabilités, la célébrité, etc. alors qu'hier c'était par la fonction et le milieu, avec des classes bien plus hermétiques et homogènes). Or, Marx pense que les classes disparaissent d'elles-même avec l'appropriation des moyens de production.

Mais c'est faux ! Et c'est évident au vu des "classes" actuelles. Lls communismes, je crois, l'ont compris et ont cherché à forcer l'égalité en ce domaine en répartissant les travaux manuels parmi tous et via la dictature permanente du prolétariat (hantise de l'intellectuel, définitions d'arts prolétaires, idéalisation de l'ouvrier, etc).

Or, sans cela, tes classes persistent et tu perds donc l'équité : répartir les travaux manuels permet par exemple de répartir la pénibilité, c'est équitable. Empêcher que certains (les intellectuels et artistes) s'élèvent au-dessus de la masse, se singularisent, c'est empêcher que d'autres se sentent lésés, c'est équitable. Bien sûr, c'est aussi un mensonge mais il en va de même avec le suffrage universel : celui-ci ne considère pas que toutes les voix sont aussi sages les unes que les autres mais plutôt qu'on ne peut déléguer à autrui le choix du meilleur avenir pour soi.

En somme, l'équité, dans ce cas, c'est l'égalité. Hélas, cela signifie aussi qu'on nie et qu'on réprime les pulsions primaires de domination, d'égoïsme, etc. Ben oui, le type qui était à fond dans son domaine après dix ans d'étude ou l'artiste génial n'avaient pas envie d'aller labourer les champs, quelle surprise ! Il avait plutôt envie faire son activité, égoïstement, que les autres se chargent de la basse besogne.

La question est donc de savoir si l'on préfère un système promouvant l'égalité, et donc équitable, ou si l'on préfère un système égoïste, du type : chacun pour soi, tant pis pour les perdants, on se bornera à limiter la casse pour eux (social-démocratie ?).

Publié : mer. févr. 20, 2008 8:08 pm
par Didier
Mon cher toto,

Si tu parles de kolkhozes ? ce n'est pas tout a fait ce que tu dis, les kolkohozes sont des espèces de coopératives agricoles.

Pour le reste, je ne suis pas tout a fait d'accord avec toi.


Certes le communisme entraine la disparition des classes (bourgeoisie, ect), mais ce n'est qu'une conséquence de la collectivisation des outils de production. de plus il n'y a pas forcement nivellement selon marx, tout en etant membre de la collectivité, l'individu continue a avoir des besoin particuliers....

La détention privée des moyens de production est abolie, au profit d'une possession et d'une exploitation collective. Tout le reste découle de cette vision

L'egalité n'est donc pas a mon avis la bonne définition du communisme, ce serait plutot solidarité.